Customize Consent Preferences

We use cookies to help you navigate efficiently and perform certain functions. You will find detailed information about all cookies under each consent category below.

The cookies that are categorized as "Necessary" are stored on your browser as they are essential for enabling the basic functionalities of the site. ... 

Always Active

Necessary cookies are required to enable the basic features of this site, such as providing secure log-in or adjusting your consent preferences. These cookies do not store any personally identifiable data.

No cookies to display.

Functional cookies help perform certain functionalities like sharing the content of the website on social media platforms, collecting feedback, and other third-party features.

No cookies to display.

Analytical cookies are used to understand how visitors interact with the website. These cookies help provide information on metrics such as the number of visitors, bounce rate, traffic source, etc.

No cookies to display.

Performance cookies are used to understand and analyze the key performance indexes of the website which helps in delivering a better user experience for the visitors.

No cookies to display.

Advertisement cookies are used to provide visitors with customized advertisements based on the pages you visited previously and to analyze the effectiveness of the ad campaigns.

No cookies to display.

Cour d'Appel, CA Paris le 02/03/2012, n° 1110707

Expulsion et ordonnance sur requête

Jurisprudence · Date de publication : 12/12/2012 · Date de modification : 14/03/2023

Occupation d’un bâtiment sans titre

CA Paris, 2 mars 2012, n°1110707

Une ordonnance sur requête du 7 avril 2011 conduit à l’expulsion d’un terrain appartenant au département de la Seine Saint Denis. Celle-ci est justifiée par les difficultés rencontrées par l’huissier pour recueillir les identités des occupants. L’ordonnance sur requête n’ayant pas permis aux occupants de bénéficier d’une procédure contradictoire, ces derniers ont saisi le juge des référés afin de demander son annulation, la reconnaissance de leur préjudice moral et la réintégration dans les lieux.

Le premier juge a rejeté cette demande. En appel, le juge ordonne la rétractation de l’ordonnance sur requête en retenant que les seules diligences accomplies par l’huissier pour recueillir l’identité des personnes « ne suffisent pas à démontrer [qu’elles] n’étaient pas identifiables ou qu’il était impossible de les identifier, alors en particulier que cet huissier ne s’est adressé qu’à l’une d’elles. »

En revanche, le juge ne retient pas le préjudice moral subi par les personnes, n’accorde aucun dommages et intérêts et rejette leur demande de réintégration dans les lieux.

 

>> La Cour dans cet arrêt, s’accorde sans surprise avec la jurisprudence classique selon laquelle, il ne doit pas être fait d’usage abusif de la procédure d’ordonnance sur requête, celle-ci devant rester exceptionnelle. (TGI Bobigny, 21 septembre 2001, n° 11/01168 ; CA Paris, 22 juin 2011, n° 10/19587 et n° 10/19549 )

Malgré l’annulation de cette ordonnance, nous pouvons regretter le refus de la Cour d’octroyer des dommages et intérêts au requérant et d’ordonner la réintégration sur le terrain.

L’ordonnance sur requête doit rester exceptionnelle puisqu’elle ne respecte pas le principe du contradictoire(la CEDH considère d’ailleurs que ce principe est un élément constitutif d’un procès équitable – CEDH 24 février 2011, n°33908/04, Benet Praha, Spol s.r.o. c/ République Tchèque), ce que le juge reconnaît sans en tirer les conséquences.

Jurisprudence associée

© Jurislogement 2024
Avec le soutien de la Fondation pour le logement
X